Toulouse (31000) - [ Tous-publics ] - Par Yves CROZET, professeur d'économie à l'université de Lyon (Institut d'études politiques), membre du Laboratoire aménagement économie transports (LAET) et président du think-tank de l'URF (Union routière de France).
En avion, nous pouvons aujourd'hui, en quelques heures, franchir des distances de plusieurs milliers de kilomètres. Là où les déplacements internationaux, et a fortiori intercontinentaux, demandaient des semaines, voire des mois, à l'époque de la diligence et de la marine à voile, nous pouvons aujourd'hui compter en heures. Cette révolution des transports, fondée sur la vitesse, a conduit à une dilatation de l'espace-temps de nos programmes d'activité. Non seulement chaque Européen parcourt plus de 40 km par jour, mais dans cette moyenne, la part des déplacements aériens représente désormais plus de 10%.
Doit-on en conclure que l'accroissement tendanciel de la vitesse serait une donnée structurelle des sociétés modernes ? L'hyper-mobilité serait-elle l'horizon que nous léguons à nos enfants ? En réalité, il existe des limites techniques mais aussi économiques et environnementales à l'accroissement des vitesses de déplacement. Le transport aérien lui-même illustre ce phénomène même s'il va demeurer encore longtemps le mode de transport dont les trafics progresseront le plus.
Cet événement est archivé.
Autres événements
Avertissement : avant d'entreprendre tout déplacement, vérifiez auprès de l'organisateur si le lieu ou les dates de la manifestation qui vous intéresse n'ont pas été modifiés depuis leur publication sur Toulouse-annuaire.