Toulouse (31000) - [ Adultes ] - J'vais mettre mes talons hauts. Pièce dansée à la lisière du théâtre. Conception, chorégraphie, interprétation : Flora Monteiro Environnement sonore, interprétation : Mathieu Hornain Durée : 25 minutes. Rêves de métamorphoses à travers les chaussures à talons hauts, objets convoités, vecteurs de fantasmes : terrifiants, exaltants, élégants, quotidiens, superficiels, profonds... La pièce se déroule en trois tableaux retraçant les étapes de l'appropriation d?une paire de chaussure à talons hauts. Onirique En préambule, la danseuse les découvre, s?en saisit, les exhibe et joue avec. Elle les porte par identification comme on porte un regard, un rêve, un idéal, sans jamais les enfiler. Ce n'est bientôt plus la danseuse qui mène le mouvement, mais les chaussures comme agitées d'une vie propre qui inspire le geste. L'introduction tonitruante de la 5ème symphonie de Beethoven marque cette rencontre d?une empreinte solennelle et théâtrale. Transformant la symphonie, la distordant, le musicien-acteur agit tel un savant fou et amène peu à peu la musique dans un registre plus trouble, dans des zones plus intimes. La danse devient état d'âme, projection fantasmagorique, émergeant puis sombrant comme un flux dense et désordonné. Burlesque Puis, changement de registre, la danseuse chausse ses talons et les porte littéralement. Elle se hisse, se cambre, se contorsionne maladroitement, se plie sous la dictée du savant fou donnant un cours magistral intitulé Comment mettre des talons hauts. Le ton devenant autoritaire marque de manière décalée et humoristique le glissement du fantasme à la réalité, de la naïveté à une sophistication contrainte et caricaturale. Fantasque Abandonnant la danseuse à cette conquête, le savant redevient musicien. Il lance la reprise de la 5ème symphonie version Saturday night fever déclenchant ainsi l'avènement de l'aisance et du plaisir dans la danse pour un final en un duo explosif. Le soulier était trop petit Conte vidéo de Catherine Aira et Flora Monteiro Réalisation : Catherine Aira Produit par La Dark Factory Durée : 22 minutes Ce film explore le lien entre l'enfance et la douleur et rien ne permettait mieux cette métaphore qu'un conte qui finit mal. La plus jolie forme pour parler des plus horribles choses. Pour l'héroïne du soulier était trop petit le livre fondateur est Cendrillon des frères Grimm. De la lecture de cette histoire bien plus sombre qu'il n'y parait, elle déduit une image de la féminité qui la suivra jusqu?à sa mort : celle de la princesse portant les plus petits souliers du royaume. Cette obsession du pied et de la chaussure va l'entraîner dans une réduction inéluctable de son univers. Elle va morceler son corps et son esprit pour ne plus s'intéresser qu'à un seul détail, le centre d'une passion extrême et dévorante. Ainsi sa mise en scène du conte des frères Grimm est celle d'une féerie sordide, tachée de sang et de mal être par une soif continue de l?absolue perfection d'un détail de l?anatomie qui pour notre héroïne conditionne tout son être au monde. Pour approfondir ce rapport tragique à l'enfance, monde perdu de l'imaginaire et des possibles, ce film prend la forme d'un livre d'illustration vidéo. Sur le mode de la narration, une voix-off construite comme un poème versifié raconte l'histoire désuète alors que les images interrogent, s?entrechoquent ou bercent les mots du conteur.
Cet événement est archivé.
Autres événements
Avertissement : avant d'entreprendre tout déplacement, vérifiez auprès de l'organisateur si le lieu ou les dates de la manifestation qui vous intéresse n'ont pas été modifiés depuis leur publication sur Toulouse-annuaire.