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Perlimplinlorca Tarif : 40,885

Toulouse (31300) - [ Tous-publics ] - D'après les oeuvres de Frédérico Garcia Lorca, Les amours de Don Perlimplin avec Bélise en son jardin. Conception et Interprétation : Eric Sanjou Univers Sonore : Mathieu Hornain Aide à la mise en scène : Christophe Champain Représentations : du 23 au 27 Mars à 21H, du Mardi au Samedi Un vieil enfant en retard sur la vie, en découverte anachronique de ce que le monde aurait pu lui offrir de moins livresque et de plus palpable, quand sa jeunesse lui permettait encore de susciter un amour passionné. La servante de Perlimplin et la mère de la blanche Bélise ?uvrent pour unir le vieux célibataire et la jeune première. L?un est riche l?autre est belle, il n?y a pas lieu d?hésiter. Mariage. Je ne pouvais imaginer ton corps avant de le regarder par le trou de la serrure, glisse Perlimplin à son épouse, apprenant que le corps d?une femme peut faire naître le désir. Erreur de parcours, car Perlimplin s?endort, laissant seulette sa coquette. Le lendemain, ce sont cinq échelles qui parlent contre elle et dévoilent son adultère. En dépit du bon sens ? on sait ce que Lorca en pense - Perlimplin prend cette nouvelle avec beaucoup moins de colère que de fascination : ainsi ce corps sublime de la femme est non seulement le lieu du désir, mais aussi celui de la jouissance ? Le mari trompé décide d?apporter sa pierre à ce monde fantasmatique qui s?est ouvert à lui. Pour Bélise, il deviendra l?amant idéal : il se met à lui écrire des lettres dans lesquelles il fait l?éloge de la chair, au-delà de tout sentimentalisme fade. Bélise tombe éperdument amoureuse de cet amant de papier. C?est le plus souvent la femme que l?on trouve au c?ur des pièces de Lorca. Qu?il s?agisse de Yerma ou des s?urs cloîtrées dans La Casa de Bernarda Alba, toujours des destinées féminines traversées de passion et de révolte, mais que le poids des normes sociales retient à terre. Le caractère trouble de Perlimplin tient à ce que la pièce rejoint finalement ce propos en faisant un détour par une intériorité mâle : la pièce a pour personnage principal un homme, mais un homme si dépossédé qu?on le sent prêt à endosser la peau de l?autre ? du jeune homme viril qu?il n?a jamais été à celle de la femme, lorsque celle-ci se fait chair désirante. Eric Sanjou incarne tous les personnages par-delà la dichotomie homme/femme avec simplicité et sans travestissement ostentatoire. La sombre splendeur du texte est magnifiquement servie par cette mise en scène et ce jeu à la fois sobre et baroque. Réservez ...

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